Vous souffrez du SII et vous avez entendu parler des FODMAPs, ces glucides fermentescibles qui seraient la source de tous vos maux. Ici, la prudence s’impose. Certes, une alimentation pauvre en FODMAPs pourra vous soulager dans certains cas, mais ce n’est pas la première chose à mettre en place. Je tiens aussi à vous préciser qu'il est déconseillé de se lancer seul dans ce protocole, et surtout pas avec des listes d’aliments toutes prêtes. Nous allons essayer de démêler tout ça ensemble.
Tout d’abord, qui sont ces fameux FODMAPs ? C’est un acronyme pour Fermentescibles Oligosaccharides Disaccharides Monosaccharides And Polyols. Super, ça ne fait pas avancer le schmilblick ! Disons donc que ce sont des glucides à chaînes courtes non digestibles qui servent de nourriture aux bactéries du côlon. L'intolérance aux FODMAPs entraîne des diarrhées, des ballonnements, des douleurs abdominales, etc. Ce sont des chercheurs de l'Institut Monash en Australie qui ont créé le protocole LOW FODMAPs. Notez qu'il existe un début et une fin ! La phase d'exclusion n'a pas vocation à durer au-delà de six à huit semaines, sous peine d'appauvrir votre précieux microbiote.
Mais revenons à nos moutons, le régime pauvre en FODMAP (ou low FODMAPs diet) n’est pas forcément la première option à envisager pour vous soulager en cas de SII.
Jetez un coup d'œil au schéma à la fin de l'article (en anglais, désolée) : sur la première ligne figure « évaluation de l'état clinique et diététique. Vérifier le comportement alimentaire, le mode de vie, l'activité physique ». Bon, en réalité, cela s'applique à tout le monde, cela ne vous avance pas beaucoup. Donc, continuons : « vérifier l'historique clinique familial et personnel, les allergies, les intolérances alimentaires… ». Je vous épargne la suite de la traduction qui comprend aussi la consommation de fibres, les matières grasses, l'alcool, etc. C'est ce que tout diététicien vérifiera lors d'une consultation. Si votre état s'améliore, pas besoin de régime pauvre en FODMAPs, on maintient les ajustements.
Mais alors, que faire en première intention ?
Ces quelques points ne représentent qu'une partie de l'approche qu'un diététicien spécialisé pourrait vous proposer. Chaque personne est unique, et donc une approche individuelle sera nécessaire.
Enfin, notez également que le SII est multifactoriel. Il serait intéressant de travailler également avec un psychologue, un sophrologue et/ou un hypnothérapeute pour améliorer le facteur émotionnel et travailler sur l'axe intestin-cerveau. Ils vous aideront à gérer votre stress, un autre facteur qui intervient dans le SII. Saviez-vous que l'activité physique douce, telle que le yoga, le tai chi ou le qi gong, peut vous aider à développer votre équilibre psycho-émotionnel ? En cas de douleurs un ostéopathe pourra vous soulager. Un diététicien spécialement formé à la prise en charge du SII pourra vous aider à trouver l'assiette adaptée pour soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie.
En conclusion, il est important de prendre en compte d'autres éléments avant de vous proposer de vous accompagner dans un régime pauvre en FODMAPs. Si vous êtes intéressés par mes services, n'hésitez pas à prendre rendez-vous. Ensemble, nous travaillerons pour améliorer votre qualité de vie.
De la lecture, si vous voulez aller plus loin :
Des livres :
Des plateformes :
La plateforme Diges Team pour des infos sur la prise en charge pluridisciplinaire du SII